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20 avril 2009

Le stage LEPC

Lire, Ecrire Parler, Communiquer,

Quatre verbes pour quatre sessions d’une formation ayant pour objet et finalité, chaque individu, homme ou femme, contraint ou volontaire, empruntant un chemin balisé par leurs pairs : depuis 1973, l’Iforep, Institut de Formation, de Recherche et Promotion des Organismes Sociaux d’Edg-Gdf, propose cette formation qui « porte sur tout ce qui touche à l’expression et à la communication et plus particulièrement au langage, comme moyen essentiel de communication. (…) Le langage permet l’accès à d’autres approches, d’autres savoirs, d’autres pratiques, d’autres expériences, d’autres pouvoirs, bref à la culture »[1] .

Formation à caractère général, elle vaut pour le rapport aux autres, à soi, aux savoirs et au monde, dans ces différentes acceptions, qu’elle permet et demande de regarder, d’écouter, d’interroger, de manipuler, d’éprouver, de critiquer, de qualifier...

Que le langage soit et devienne outil d’expression, de communication.

Qu’il s’impose aussi comme outil de conceptualisation : que le langage vaille comme capital qui donne forme et existence au savoir !

Tout déterminisme mis à part, cette pratique et cette valeur d’usage ne prévaut pas pour la plupart des personnes attendues en formation.


Il s’agit de créer un cadre qui d’une part, permette l’identification et le dépassement que d’aucuns qualifient de blocages liés au regard que chacun peut porter sur sa capacité à lire, à écrire, à dire, à penser, à créer et produire…Il s’agit de permettre à chaque stagiaire de comprendre comment se forme et se transforme ce/son système de dispositions sociales, épistémiques, culturelles qui « structurent, sans la déterminer, la relation de sens et de valeur qu’il entretient avec le savoir, les autres, le monde et les processus ou produits du savoir »[2] et, hypothèse de travail que nous avons posée, avec la formation LEPC, comme lieu, ensemble de situations et de personnes.

Pourquoi et comment chaque histoire est monde, horizons de significations sociales et vitales, lieu de sens où s’expriment certaines formes de rapports au savoir et au monde ?

Pourquoi et comment rapports au savoir et au monde engagent-ils et mettent-ils en jeu l’acte d’apprendre et les savoirs, compétences acquises et objets culturels, sociaux et institutionnels ?

Pourquoi et comment conjuguer le double sens du mot « contre » ; pour s’adosser et prendre appui sur son histoire et ses projets mais aussi, s’y opposer, pour accéder à autre chose, de l’inédit, un autre rapport au langage par exemple ?

Ces questions, nous les formulons, proposons, les mettons en débat et les traduisons en actes pédagogiques au cœur d’un parcours de formation, où il importe de construire du sens, de prendre appui contre des projets mobilisateurs où savoirs et propositions supposent et révèlent les enjeux sociaux et intellectuels propres à l’activité humaine. En d’autres mots, figurer un cadre qui permette à chacun de trouver ses propres ressources et rendre ainsi possible son émancipation des dépendances et fixations sociales. Telle est la tâche à laquelle nous nous assignons.

Noëlle Ferrier, Directrice du stage LEPC, Iforep Zone 4, Février-Mai 2009.


[1] Les cahiers de l’Iforep n°22-23, LEPC, Page 5

[2] Charlot B., Rochex J.Y., Bautier E. 1994.

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